mardi 10 février 2015

Le WE a commencé par un bref arrêt à Monfai, le centre principal, où résident les 3 autres artistes du moment.
Monfai est situé en périphérie de Chiang Mai, dans une zone résidentielle.
C'est une somptueuse résidence traditionnelle, qui sert de lieu de conservation de patrimoine, ainsi que de lieu festif pour des mariages traditionnels thaï ou certains autres événements culturels.
C'est donc une grande demeure en bois, posée sur pilotis, remplie d'une profusion d'objets, costumes, et mobiliers anciens.
Le lieu est en travaux d'aménagement permanents, et résonne de l'animation fébrile des cérémonies en cours.
Une annexe posée à proximité sert de lieu de résidence aux artistes.

















Nous sommes ensuite partis pour Chiang Dao, environ 70km de Chiang Mai, pour une cérémonie qui a lieu traditionnellemnt pour les cent jours après le déces d'une personne.
Il s'agissait là de la maman de la manager en chef, Rumpad, dont c'était la maison natale.
La maman décédée était poète. Le village et la famille étaient donc conviés à cette cérémonie.
Le frère de Rumpad est un sculpteur reconnu, il a réalisé quantité de sculptures pour des lieux comme des hôtels ou différents monuments, et la maison est remplie d'oeuvres imposantes.
  







Les deux artistes cameramans australiens en réglage de prise de vue.

Et Madhini, jeune artiste indienne avec qui j'ai partagé la chambre lors de ce périple.


















Pour la cérémonie, les chaussures restent à la porte, mais le chien a quand même droit à un petit bout de carpette.


Après leur intervention, les bonzes ont droit à un bon repas, sous l'oeil bienveillant et respectueux des invités, puis tout le monde s'étire les jambes, avant d'aller eux aussi se restaurer et papoter.





Une petite vieille cassée en deux traverse la route, c'est bien courageux de sa part parce que le trafic est important, et que son rayon de visibilité est bien limité !

Retour à Monfai.
J'assiste aux mariages, un le samedi soir, un autre le dimanche matin.
Même déroulé, à peu de choses près, le cours de la cérémonie étant ponctué comme chez nous d'un certain nombre d'intermèdes plaisants où surprenants destinés à émerveiller l'assisitance.
Ces deux mariages étant apparemment aisés, ils ont pris le package total, incluant pour tous les invités, moi compris, le passage par un salon d'essayage, où sont fournies un somptueux choix de costumes et parures traditionnels, et même coifure et maquillage. Tout le monde s'y mêle, ambiance bon enfant, on descend son pantalon et enlève son corsage sans gêne apparente.
Dans les mains d'un personnel affairé, aimable et compétent.





Quelques dessins réalisés pendant la cérémonie du dimanche matin.


Retour à Mae Rim, là où je me trouve. Une équipe d'ouvriers s'y active le long de la semaine. Ils vivent pendant la semaine dans les batiments du bout du domaine, et rentrent chez eux le WE. Les échafaudages de bambou sont prestement montés, et tout aussi prestement démontés le soir venu. Le bambou sert à tout, c'est épatant.

Dans ce grand espace, s'affairent les menuisiers. Ils produisent à la chaîne tables et chaises, d'un modèle local éprouvé et très simple.
Je vois sous mes yeux le futur café restaurant prendre forme.



Plein d'ingénieux détails dans ces constructions : les espaces extérieurs, les circulations, la ventilation, les terrasses et les rambardes banc, ...


Je commence à installer mon lieu de travail



Consolidation de couverture.

On ne peut pas rêver meilleure adéquation entre le matériau local (tout se trouve à portée de main), et la finalité de la mise en oeuvre (caractéristiques du climat, mode de vie). Le bâtiment respire par tous ses pores, et nous avec !
C'est beau, c'est bon, c'est bien.